三浦信孝
1990年代AJPFは私にとって重要な学会でした。毎年のように学会誌に論文を発表しました。「フランス語の未来、多言語主義の方へ」をテーマに仏文学会との共催シンポジウムを組織したこともあります。会則改正の検討委員会に参加し、AJPFがSJDFと改称した1996年に幹事長をつとめました。前年1月、神戸大地震でフランス語教育のエース中川努氏が犠牲になったことがきっかっけです。
それから13年、私は国立大学ならもう定年退職する年齢ですし、狭い意味でのdidactique du FLEからは離れています。にもかかわらず、友人たちの強い推薦により会長に立候補したのは、旧都立大学のフランス語教員を攻撃する暴言を吐いた石原都知事に対する裁判が一審、二審とも原告側の敗訴に終わり、最高裁では門前払いをくったためです。大げさな言い方ですが、フランス語教育を守ることは日本の民主主義を守ることです。SJDFは学術団体であって、ギルドでも組合でもないことは承知しています。しかし学会活動を通し、フランス語教育の維持発展のため微力をつくしたいと思います。
基本的にはrupture ではなくcontinuitéを重視します。私が提案する方向性は以下の6点ですが、押しつけるつもりはありません。
フランス語教育学の大木充氏と中等教育の橘木芳徳氏が副会長、言語教育政策の古石篤子氏が幹事長、国際経験が豊富な西山教行氏が学会誌編集委員長という最強のチームですから、私自身は中継ぎの会長のつもりです。
J’ai pris mes fonctions de Président de la SJDF en mai 2009. Je ne suis pas partisan de la rupture. Je ferai de mon mieux pour assurer développement dans la continuité avec une nouvelle équipe aussi dynamique et imaginative que l’équipe sortante. Permettez-moi de vous présenter rapidement mon profil et mon point de vue sur l’enseignement du français au Japon ainsi que sur le rôle de notre association.
Je suis MIURA Nobutaka, né à Morioka en 1945, professeur d’études françaises à l’Université Chuo (Faculté des lettres) depuis 1995. Je suis également directeur du cours d’interprétariat en français-japonais à SIMUL Academy, et administrateur délégué de la Maison franco-japonaise, chargé de la programmation scientifique.
J’ai participé aux activités de la SJDF (anciennement appelée AJPF) entre 1990 et 2003 en assumant les fonctions d’administrateur, de Secrétaire général (en 1996) et de rédacteur en chef de la revue Enseignement du français au Japon. J’ai été membre du Conseil d’administration de la FIPF entre 1996 et 2000 et ai repris ces fonctions depuis 2004.
Je suis de formation littéraire, mais mes publications récentes portent sur des sujets variés, comme en témoignent ces quelques titres : Anatomie de la France contemporaine : République, Multiculturalisme, Créolité ; Qu’estce que le multilinguisme ?; L’universalité ou la différence ? – La République en débat ; La modernisation du Japon et la France, etc.
Voici le thème de réflexion principal que je propose de mener pendant mon mandat : comment redéfinir l’identité et la vocation de notre association par rapport à la Société japonaise de langue et de littérature françaises, ainsi que par rapport à la Société japonaise de linguistique française, puisque beaucoup de collègues de la SJDF sont souvent membres d’au moins une de ces deux associations respectables ?
Le principe d’éditer notre revue en deux volumes illustre bien l’identité scientifique de la SJDF qui consiste principalement dans « les études en didactique du FLE » et accessoirement dans « les études francophones ». Il faudra désormais inclure dans le deuxième volet la dimension de ce qu’on appelle en anglais « French Studies », études de la civilisation et de la culture françaises avec une ouverture sur les sciences humaines et sociales. Dans nos universités, nous sommes de plus en plus sollicités d’enseigner d’autres matières que la langue française.
S’agissant de la didactique du français, le débat sur « le français, langue de culture ou langue de communication » est déjà révolu. Pour ma part, je préconise une troisième voie qui serait une synthèse des deux options. Certes,la vieille méthode dite de « grammaire et traduction » a été mise en place par la méthode communicative. Mais il ne faut pas laisser de côté la formation de la compétence en analyse du texte, fondement de l’humanisme critique. Notre objectif final est de conduire nos étudiants à acquérir la compétence en expression écrite et orale en français.
Le professeur de français ne devra pas se pencher uniquement sur les techniques pédagogiques mais aussi sur les justifications philosophiques et, pourquoi pas, utilitaristes de l’étude du français. Sans avoir d’arguments bien médités en termes des politiques multilinguistes, nous ne pourrons pas préserver utilement l’enseignement du français dans les universités ni le promouvoir dans l’enseignement secondaire.
Depuis sa création en 1970, notre association est membre de la FIPF qui célèbre cette année ses 40 ans. Nous avons accueilli son IXe Congrès mondial en 1996 à Tokyo. La coopération internationale et régionale est inscrite à l’actif de la SJDF. Il sera bon d’assurer le suivi à cette bonne pratique. Enfin, il faudra décentraliser et rationaliser le fonctionnement du Conseil d’administration en vue d’une gestion plus participative, plus démocratique et
plus transparente de la SJDF. Je suis convaincu de son bel avenir.
MIURA Nobutaka, Président la Société Japonaise de Didactique du Français
KOISHI Atsuko, Mot de la nouvelle présidente de la SJDF
Mot de la nouvelle vice-présidente, nouveau vice-président, nouveau secrétaire général de la SJDF